Être un musée de Préhistoire ne signifie pas que nous ne sommes pas à la pointe de la technologie !
De fait, nous avons très à cœur de faire avancer la recherche scientifique et de surprendre nos visiteurs.
Aussi Valentin Grimaud, architecte de formation et docteur en archéologie de l’Université de Nantes, est venu récemment au musée avec pour mission de numériser en 3D haute résolution 12 objets phares des collections.
Pour ce faire, il a utilisé deux méthodes, suivant le type d’artefacts.
La première méthode est la photogrammétrie, technique qui peut sembler improbable car elle nécessite uniquement une chambre de prise de vue et un appareil photo numérique !
Alors comment une photo en 2D peut-elle se transformer en image 3D ?
Le principe est le suivant : on réalise des prises de vue de l’objet sous toutes les coutures, soit des dizaines de photos ! Puis à l’aide d’un logiciel qui reconnaît les points communs de l’objet sur les photos, l’objet est représenté en 3D.
La deuxième méthode consiste à utiliser un scanner 3D à lumière structurée, notamment pour les objets brillants, telle que la pendeloque d’Er Grah. Cette dernière est sur-polie, lui donnant un effet miroir, ne permettant pas d’utiliser la photogrammétrie de manière optimale. D’ailleurs, on voit bien le flash de l’appareil photo se reflétant sur les perles !
Le scanner à lumière structurée permet de capturer avec une très haute précision l’objet, à l’aide de points noirs disposés autour de ce dernier.
Le résultat est un nuage de points de très haute densité, comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessous !
Vous pourrez prochainement découvrir le résultat de ce travail à l’aide d’un outil interactif de découverte des collections créé par le musée et subventionné par la Région Bretagne.